
Bruno Le Maire pensant à lui-même
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Le drame démocratique qui se profile avec la primaire des Républicains, dite « primaire de la droite et du centre », c’est que personne ne semble avoir compris le principe d’une primaire. Dans une primaire normalement constituée, le parti qui l’organise adopte en premier lieu un projet commun, un projet partisan, qui précède le vote à proprement parler permettant de choisir la personne qui va incarner ce projet, sur la base de sa personnalité (charisme, compétence, leadership, etc.) et sur des variations programmatiques mineures par rapport au programme commun. C’est à peu près comme cela qu’avait procédé le Parti Socialiste en 2011 : une base commune présentée début Avril, avant une primaire en Octobre, François Hollande s’étant par exemple officiellement déclaré en Mars, Martine Aubry en Juin, Manuel Valls en Avril et Ségolène Royal et Arnaud Montebourg en Novembre 2010. En comparaison, Alain Juppé s’est présenté en Août 2015, Hervé Mariton et Jean-Frédéric Poisson en Septembre et depuis deux mois, cinq candidats de plus sont entrés dans la course. Quant à François Fillon, il a confirmé dans Le Point en Avril 2015 une candidature annoncée en … Février 2013. L’abondance de candidatures (9 à ce jour, plus au moins celle de Nicolas Sarkozy dont on ne doute guère) et leur timing laisse davantage la place à la guerre des egos qu’à la guerre des idées : on connaissait Lire la suite