
Les six candidats à la présidence de la Commission et les deux présentateurs du débat du 15 mai 2019 Crédit : ARIS OIKONOMOU / AFP
Pour l’Europe, les temps comme les œufs sont durs. Lui chercher une date d’expiration est un exercice que nous laisserons aux éditorialistes-astrologues les plus fainéants, mais qui demeure révélateur d’une situation confuse pour laquelle les élites médiatiques et politiques ne peuvent imaginer que l’issue inquiétante mais limpide de l’éclatement/implosion/dissolution/etc. Entre la sortie prochaine (?) du Royaume-Uni, le succès des partis eurocritiques voire europhobes à des nombreuses élections nationales, l’abstention croissante dont sont victimes les élections européennes et l’absence de projet consensuel pour la construction européenne, l’idée européenne paraît en panne, si ce n’est en recul. Le fameux clivage entre souverainistes et fédéralistes semble nettement pencher en faveur des premiers, si bien qu’il serait plus pertinent d’opposer celles et ceux favorables au monopole politique des Etats-nations et celles et ceux opposés au « repli nationaliste ». En conséquence, certains Lire la suite