
Bombardier russe au-dessus de la Syrie (Handout/Reuters)
Vladimir Poutine a joué et il a gagné. Pour l’instant. Lorsque le Président russe avance ses pions, c’est après avoir longuement préparé le terrain, sondé ses amis, jaugé ses ennemis ou ses concurrents. La politique étrangère russe, pour contestable qu’elle soit, paraît finalement aisée à appréhender pour les observateurs. Elle consiste en un mantra, sans cesse répété : remettre la Russie à la place qui lui est due dans le concert des nations, faire entendre sa voix et défendre ses intérêts. Pas plus que pour d’autres, cette politique n’est assurée de réussir. Mais la médiatisation qui l’accompagne, qui fait frétiller les spécialistes de géopolitique, avec force référence à l’ « empire russe », enfin les réactions gênées aux entournures des pays les plus à même de freiner l’ambition russe témoignent au moins d’une première réussite. Lire la suite