
Le radeau de la Méduse, Théodore Géricault, 1819
Un jour que le ciel était dégagé, Marine Le Pen ouvrit une fenêtre des combles du manoir familial de Montretout, pointa une longue vue vers le Sud et observa une rangée ordonnée de caravelles, yachts et drakkars ayant levé l’ancre de l’autre rive de la Méditerranée pour venir décharger leur cargaison sur nos rivages européens. Quoique décharger serait bien politiquement correct : s’éventrer au large pour laisser leur pétrole gâter nos plages de sable blanc correspondrait bien davantage à la réalité qu’on souhaite nous cacher. D’autres décidèrent d’en avoir le cœur net, scrutèrent l’horizon depuis le lieu du délit et en vinrent à se croire victimes d’effets d’optique, tant ces vaisseaux conquérants leur semblaient frêles. On eût dit des chaloupes à la place des caravelles, des vedettes au lieu de yachts et des esquifs plutôt que des drakkars. Lire la suite